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Pourquoi mon mari n'aide pas à la maison ?

Une femme forte n’est pas celle qui fait tout.

C’est celle qui sait qu’elle n’a pas à tout faire.

C'est pourquoi tant de femmes s’épuisent… et tant d’hommes ne changent pas !

C'est aussi le mythe de l’homme qui “n’aide pas”.

 

Dans de nombreuses vidéos virales sur les réseaux, on voit une femme au bord du burn-out. Elle gère tout, absolument tout, pendant que son compagnon semble “attendre qu’on lui dise quoi faire”. La femme finit par exploser. Elle crie. Elle pleure. Elle supplie. Et l’homme, souvent, ne comprend même pas ce qui lui est reproché.

 

Tout le monde y va de son commentaire :

            •          “Les hommes sont égoïstes !”

            •          “Il faut mieux choisir son partenaire.”

            •          “Les mecs ne font rien à la maison, c’est bien connu.”

 

Mais souvent ce que l'on oublie c'est que si l'homme ne fait pas, c'est parce qu'on a pris la mauvaise habitude de tout faire sans nous en rendre compte !

et si on y regarde de plus près ce n'est pas une histoire simple.

Les femmes veulent trop en faire ! ?

Avant que la colère n’éclate, il y a eu des mois, parfois des années, pendant lesquels la femme a tout pris en charge — volontairement.

 

Elle a voulu bien faire.

Elle a voulu que la maison tourne.

Elle a voulu montrer que “ça, elle savait gérer”.

Elle l'a fait avec dévotion et amour parce que c'est un peu l'image de Wonder Woman : tout faire parfaitement et montrer qu'on en est capable. C'est contreproductif, mais encore beaucoup de jeune filles grandissent avec cette idée en tête car elle n'ont jamais vu leur mère se reposer.

 

Et l’homme, lui, a pris l’habitude de ne pas faire. Parce qu’on ne lui demandait pas, ou plus. Parce qu’on le faisait à sa place. Parce qu’on le faisait mieux.

Parce que la règle implicite était devenue : “Laisse, je m’en occupe.” Et que c'est très confortable d'être choyé et dorloté, au plus vous dorlotez quelqu'un au plus la personne se laisse faire, c'est un réflexe naturel. 

 

Enfin, il y a des femmes très nourricières qui vont naturellement tout faire pour autrui sans se plaindre. Et il y a des femmes, qui, au contraire ne sont pas nourricières et font parce qu'il "faut faire" elles sont plutôt contrôlantes et aiment ce qui est fait selon les règles. Il y a enfin des femmes qui ne sont ni nourricières ni contrôlantes, elles ont juste la terreur d'être trahies et font non pas parce qu'il faut, mais parce qu'elles ont peur d'être rejetées si elles ne font pas. Elles font, non pas "parce qu'il faut faire", mais parce que "faire permet d'être en paix". Ce n'est pas une histoire de règle apprise par coeur, ou d'éducation, mais une terreur. 

L'homme, se croira toujours choyé, et ne comprendra pas toujours les origines de ce comportement.

 

Résultat ?

Un système injuste, qui va jusqu'à l'épuisement et l'incompréhension absolue !

 

Un système d'autant plus aggravé par la règle des 3 premières fois

 

Une femme a rangé les affaires de son compagnon, une fois. Puis deux. Puis trois.

Une femme a rebouché le dentifrice, une fois. Puis deux. Puis trois.

Une femme a fait la vaisselle seule, une fois. Puis deux. Puis trois.

 

Et là, c’est terminé. Une habitude est née.

L’homme n’a pas été formé à faire autrement.

Et la femme ne supporte plus de devoir tout porter.

 

Le couple a scellé, sans s’en rendre compte, son mode de fonctionnement autour de la passivité de l’un et du surinvestissement de l’autre.

 

La règle des 3 premières fois vaut pour tout dans un couple. On scelle une habitude en 3 fois.

Si vous réagissez 3 fois de la même façon c'est fini, ce sera comme ça et pas autrement. 

Il en va de même pour l'intimité ; si pas peur ou honte vous vous taisez et vous faites toujours de la même façon, il n'y aura pas de retour en arrière. C'est pire que la règle de la première impression. 

 

On voit donc qu'ici le problème est à la fois émotionnel : ce que la femme fait naturellement et structurel, les habitudes installent des voies sans issue.

Parce que cette femme a appris très tôt à deviner les besoins des autres. À prendre soin. À se rendre utile pour être aimée. Elle a associé l’amour au service, au silence, à l’adaptation.

Elle ne s’est pas demandé ce dont elle avait besoin.

Elle a simplement cru qu’en donnant beaucoup, on finirait par lui rendre.

Mais ce moment ne vient jamais.

Et la colère monte.

 

Et avec elle… le sentiment d’avoir été trahie.

 

Tout se passe comme si les femmes avaient peur de s'affirmer et changer d'idée

 

 

Et maintenant, on fait quoi ?

 

💥 Est-ce que tout est la faute de l’homme ?

Non.

 

💥 Est-ce que tout est la faute de la femme ?

Non plus.

 

C’est la responsabilité des deux, d’avoir nourri ce modèle relationnel sans s’en rendre compte.

Ce n’est pas un problème de culpabilité, c’est un problème de lucidité.

 

Il faut se pardonner d’avoir laissé faire, pour pouvoir enfin en parler.

 Tant que la femme ne se pardonne pas à elle-même de s’être oubliée, tant qu’elle pense que tout est de la faute de l’autre, elle reste impuissante et renfermée dans sa colère. en parler sera toujours un sujet de tourmente car parler à partir de sa colère mène à la dispute. Les femmes développent la peur de parler car elles sont peur des conséquences de ces conversations ; l'expérience leur a montré qu'il n'en sortait jamais rien de bon car elles sont en colère et l'homme ne comprend pas pourquoi une habitude qui lui convient, et qui semblait convenir à sa femme, est subitement remise en question. Il suppose que c'est elle qui ne l'aime plus, qui a changé, qui refuse ce qu'elle lui a laissé croire comme étant normal, il l'accuse de le manipuler, de le trahir. Il lui dit qu'elle se met à décider pour tout le monde...

Parce que c'est comme cela qu'il prend ce changement de posture ; la nature humain fait qu'il ne peut qu'imaginer que, comme ce n'est pas "pour "lui, alors c'est contre lui. 

De même la femme se dit que s'il ne comprend pas c'est qu'il n'est pas pour elle, mais contre elle.

 

La première étape, pour la femme sera de dire :

 “Oui, j’ai dit oui à tout, sans mesurer l'effort, sans imaginer où ça me mènerait avec deux enfant et un travail. J’ai voulu être forte. J’ai voulu tenir pour rester digne de ton amour. Mais aujourd'hui je me rend compte que je me suis trompée". 

C'est d'abord la femme qui se rend compte de son erreur. 

Et ensuite l'homme qui peut dire : " Et moi ça m'a convenu, je ne me suis pas rendu compte de ce qu'il se passait pour toi en dessous.

 

Ce qu'il faut savoir ici c'est que le phénomène social est le suivant : lorsqu'une personne donne, on prend forcément ses dons pour acquis. Donc personne ne les remettra en question. Le cerveau suit la logique suivante : si tu le fais c'est que tu veux bien le faire, donc tu ne peux pas te plaindre de l'avoir fait". 

 

Donc maintenant il est temps de reprendre sa place, ou plutôt de rééquilibrer sa place.

Comment rééquilibrer les forces dans le couple face à la charge mentale ?

L'enjeu principal est de reprendre sa responsabilité

 

Cela veut dire :

            •          Réapprendre à demander de l’aide sans honte.

            •          Poser ses limites avec clarté.

            •          Exprimer ses besoins, non pas en crise, mais en conscience.

            •          Et surtout : laisser l’autre reprendre sa part : faire sa part.

 

Et s’il la reprend, alors un nouveau modèle peut naître.

Plus sain. Plus vrai. Moins déséquilibré.

 

Mais s’il ne reprend pas sa part ?

 

C’est là que beaucoup de femmes se bloquent. Parce que poser ses limites, c’est aussi accepter l’idée qu’il ne changera peut-être pas.

 

Et qu’alors, il faudra choisir :

            •          Soit partir.

            •          Soit rester, mais en conscience, sans se victimiser.

 

Et ce choix est douloureux. Mais c’est un choix.

  

C’est ce chemin-là que beaucoup de femmes doivent apprendre à emprunter.

Un chemin qui passe par l’estime de soi, le respect de ses besoins, la clarté dans la relation, et accepter la direction que l'autre va maintenant prendre en conscience

Conclusion : Une femme forte n’est pas celle qui fait tout. C’est celle qui sait qu’elle n’a pas à tout faire.

Ce n’est pas une question de genre.

C’est une question de posture intérieure.

 

Une femme forte n’est pas celle qui fait tout.

C’est celle qui sait qu’elle n’a pas à tout faire.

 

Le respect, ça commence par soi.

Et ça s’enseigne à l’autre, par la façon dont on agit, et pas par ce qu’on crie quand on est au bord du gouffre.

 

Heureusement tout ceci s'apprend, vous pouvez apprendre à faire la paix avec vous-même, avec vos, choix, votre couple et votre partenaire.