Il n'y a pas d'amour sans haine, sans peine et sans douleur parce qu'en ce bas monde toute chose existe avec son contraire et ses corolaires.
Nous ne vivons pas dans un monde d'absolus. Tout n'est pas parfait.
Il y a le jour et la nuit, l'aube et le coucher de soleil.
Donc l'enjeu de l'amour comme pour toutes nos émotions est d'accepté qu'il y a des cycles et des fluctuations, des hauts et des bas, et que c'est normal.
Le problème c'est que l'on veut bien rester coincé en mode Lune de Miel et on refuse catégoriquement le quotidien plus complexe.
Donc on est en lutte perpétuelle contre cette lune de miel qui disparait et ce quotidien décevant.
Evidemment, la vérité est ailleurs...
La haine n'est pas l'opposé de l'amour
La haine est un état où les choses s'aggravent.
C'est ok de faire un pic d'amour fou, c'est ok de faire un pic de haine. encore une fois, le problème c'est ce que l'on en fait. comment on gère ce pic, à quel point on en a conscience pour savoir qu'il ne peut être que passager. Parce qu'un pic est fait pour redescendre (comme un orgasme... vous imaginez rester bloqué là haut H24?!).
Sauf que la haine fait peur, alors on y réfléchit, on veut des explication, des pourquoi, et le problème c'est qu'au lieu de la laisser passer, vous allez l'alimenter en la laissant occuper tout l'espace.
Au plus vous allez bloquer sur cette émotion au lieu de la laisser passer, au plus vous allez lui donner de la place et du pouvoir, et y rester coincé.
Rester coincé dans la haine va amener au véritable opposé de l'amour qu'est le dégout.
L'amour c'est la possibilité d'aller vers l'autre.
Parfois on est en colère, on ressent un truc bizarre : on a envie d'aller vers l'autre et en même temps on se dit "ah non je ne lui ferai pas se plaisir, et puis y aller c'est forcément me faire bouffer".
Du coup on reste là bloqué entre son envie et cette logique illogique que l'autre est un ennemi qui va nous écraser.
En s'enfonçant sur sur chemin très périlleux, à force de rejeter l'autre alors que vous avez envie d'être avec lui , vous risquez de vous dégouter de la relation, et de vraiment finir par ne plus aimer l'autre car il vous dégoutera aussi.
La haine vous aura amené au dégout, et là c'est fini l'amour.
Donc avant d'en arriver là, il est possible de réévaluer la situation et de la faire évoluer.
La colère est l'ennemie de l'amour
Il faut 5h pour évacuer 5 minutes de colère est une phrase que vous avez peut-être déjà entendue. C'est un raccourci basé sur le principe suivant :
En cas de stress, notre corps relâche une hormone dans le sang pour lutter contre ce stress, le cortisol. Jusqu'ici tout va bien.
Mais, en trop grande quantité, chez les personnes exposées à trop de stress, trop souvent, trop longtemps, des troubles peuvent se développer comme la fatigue, la prise de poids et des troubles du sommeil.
Le problème en ce qui nous concerne ( pour les élèments ci-dessus veuillez consulter votre médecin), c'est que le cortisol n'atteint son plus bas niveau qu'au beau milieu de la nuit. Ce qui veut dire que si vous êtes souvent, beaucoup et trop longtemps en colère, votre hormone du stress va vraiment être trop haute et que vous allez rester sous ses "ordres" assez tard dans la soirée voir dans la nuit le temps que le système revienne à la normale.
Conséquences sur votre comportement et vos relations : irritabilité, brouillard mental, fringales, insomnies et aggravation de la situation du couple si on joue à ce petit jeu trop longtemps.
Le pic de haine va provoquer un blocage, ce blocage va alimenter la colère, la colère va vous rendre faible, vous mettre dans un état qui va vous empêcher de résoudre le problème. Le problème va devenir votre quotidien.
Donc, la colère est un facteur de stress pour le corps, le corps libère des hormones, dont le cortisol, et il faut longtemps, a minima 5h si vous vous êtes disputé en fin de journée pour que pour la bestiole revienne à son niveau normal de présence dans le sang. Sachant que ça remonte de toute façon au réveil le matin, le pic étant vers 8h. Si votre corps est en surchauffe et que vous ne vous apaisez pas, le système va s'auto alimenter et vous allez devenir de plus en plus détestable.
Donc la colère et tout type de stress répété est un ennemi pour l'amour et le couple.
Savoir gérer son stress est LA condition ultime d'une relation apaisée.
Mais pour cela il faut commencer par construire une base solide : la confiance en soi et en l'autre.
Sortir de la guerre avec l'autre
La guerre nait de votre "impression" d'être attaqué par l'autre.
Si vous passez en mode attaque/défense, alors votre cerveau ne sera apaisé que lorsqu'il aura gagné.
Gagné ça peut vouloir dire : écraser l'autre, avoir affirmer sa puissance, montrer qu'on a raison et que l'autre est donc "nul" il a tord... que des trucs vraiment très très sympa dans un couple.
Le meilleur moyen d'éviter la guerre c'est de ne pas y entrer, donc de renégocier votre traité de paix.
Sérieusement, en quel honneur la guerre est-elle nécessaire ?
Qu'est ce que cela raconte de votre couple ? De la vision que vous avez de l'autre ?
Pour rester en paix il y a une astuce : avoir suffisamment confiance en soi pour ne pas avoir peur de l'autre.
L'insécurité est un apprentissage de l'enfance
Nous ne sommes pas tous égaux face à la gestion du stress. C'est ici que la théorie de l'attachement arrive.
Les adulte qui ne se sentent pas en sécurité dans leur relation sont souvent des enfants qui ont du développer un certain degré de maturité pour s'ne sortir. L'impression de ne pas être accepté dans sa famille, d'être le vilain petit canard, ou de devoir toujours faire plaisir à ses parents, de ne pas faire de vagues. Ces comportements vous ont appris que :
- Vous deviez lutter pour exister. et ne compter que sur vous-même.
- Vous deviez vous écraser pour être accepté. et faire plaisir à tout le monde pour être aimé.
Soit l'un, soit l'autre, soit un mélange des deux.
Dans les 3 cas, vous aurez besoin en tant qu'adulte d'apprendre à accepter votre vulnérabilité, votre valeur et que quelle que soit votre vulnérabilité vous avez toujours autant de valeur. Mais surtout que vous avez de la valeur JUSTE parce que vous êtes un être vivant. Ce ne sont ni vos exploits ni votre perfectionnisme qui vous donne de la valeur. C'est simplement le fait d'être qui vous êtes, qui que vous soyez.
Votre valeur n'est pas basée sur vos comportements. en revanche votre façon de lutter contre tout (y compris votre émotion de colère ou de haine) vous donne l'impression que vous n'avez pas de valeur.
Et c'est là que votre travail commence : arrêter de culpabiliser d'être vous-même et devenir responsable de ce que vous souhaitez créer dans votre vie : de l'amour ou de la peur.
Passer de culpabilité à responsabilité c'est arrêter d'avoir peur
La confiance en soi permet d'arrêter de culpabiliser de ne pas être à la hauteur. D'accepter ses failles et celles de l'autre.
D'arrêter d'avoir peur du désamour de l'autre et d'avoir confiance en son amour.
Si je suis fier de moi et que je me sens à la hauteur alors je peux m'affirmer sans peur d'être quitté, sans peur de créer un conflit puisque je sais poser mes limites, sans peur d'être humilié puisque je n'ai aucun embarras à parler de ce qui me fâche.
Je me sens responsable de ce que je souhaite créer dans cette relation donc je n'ai pas besoin de déverser ma colère sur l'autre, je prends ma responsabilité et je m'exprime.
Je ne culpabilise pas d'avoir l'impression de t'aimer "moins" puisque je sais que c'est une réaction normale, parce que quelque chose m'a blessé. J'ai maintenant la responsabilité de simplement en parler.
Sortir du statut de victime c'est savoir s'aimer soi-même
Le plus gros obstacle sera de ne pas se prendre pour la victime de l'autre.
Il faut se dire que "si on se sent blessé c'est parce que l'on est blessable".
Si je me sens "laminée" c'est parce que je suis "laminable" la-minable. Or vous nêtes pas une chose minable, vous êtes un être vivant, vibrant, capable d'amour.
La base c'est d'accepter que vous avez déjà une faiblesse en vous que vous n'avez pas su identifier, et l'autre ne fait que vous la renvoyer. Cette faiblesse c'est votre insécurité issue de votre enfance.
En vivant cet échange avec l'autre vous vous rendez compte que vous êtes blessable.
Le sujet sera alors de comprendre quoi faire de cette faiblesse.
L'idée n'est pas de devenir Wonder Woman ou Superman ici ; se serait se renfermer dans un statut de combattant ou pire encore, de justicier et donc de vivre en permanence dans votre bain de cortisol.
Non, l'idée ici, c'est d'apprendre à reconnaitre votre faiblesse et à vous soutenir afin de simplement être conscient des moments où elle s'active.
En faisant cela vous sortez du statut de victime, vous êtes responsable de vous-même, de votre capacité à traverser toutes les situations sans mettre cela sur le dos de l'autre.
Vous apprenez à accepter votre vulnérabilité, à vous soutenir et à mettre en place les bonnes stratégie de sortie de crise.
Vous devenez 10 fois plus fort sans pour autant devenir un guerrier ou un justicier. Le bonus c'est qu'en faisant cela vous apprenez naturellement à faire baisser votre stress et toutes ses conséquences sur votre vie.
Le bonus, du bonus ?
Savoir faire cela vous permet de développer la notion d'amour inconditionnel.
Vous devenez capable d'aimer l'autre pleinement car votre amour ne dépend plus de ses comportements mais de votre capacité à maintenir sans lutte le niveau de respect que vous attendez des personnes qui vous aiment.
Votre amour ne dépend plus de l'autre mais de vous.
BRAVO si vous en êtes là, vous pouvez être fier de vous.