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Pourquoi je culpabilise tout le temps ?

La culpabilité a pour effet dans votre vie de créer une difficulté à vous autoriser à exprimer vos besoins et vos ressentis et à y répondre, par peur de décevoir ou de ne pas être à la hauteur, que ce soit dans la sphère familiale, professionnelle ou sportive. Cette problématique d’auto-censure et de culpabilité s’exprime à travers plusieurs situations : la peur de décevoir votre entraîneur, votre famille, ou même votre coach, et la tendance à taire ce qui ne va pas pour éviter le conflit ou la déception.

L’élément central à travailler est l’autorisation à exprimer vos besoins et ressentis, sans jugement ni anticipation de la déception d’autrui. Il s’agit de passer d’un mode « je dois bien faire/je dois plaire » à un mode « je m’autorise à être et à dire ce que je ressens, même si ce n’est pas parfait ».

 

Cela implique :

  • D’identifier les moments où vous vous censurez ou culpabilisez.
  • D’expérimenter l’expression de vos besoins, même de façon imparfaite, et d’observer les conséquences réelles (et non fantasmées).
  • De vous appuyer sur des outils concrets (journal de bord, mail à votre coach) pour prendre conscience de ces situations et progresser pas à pas.

 

 

L'origine de votre culpabilité

Votre fonctionnement autour de la culpabilité s’inscrit dans un cercle auto-entretenu où chaque étape alimente la suivante et renforce le schéma global.

Dans votre parcours, il est important de comprendre que la culpabilité n’est pas apparue par hasard. Il est important d’en avoir conscience pour pouvoir vous en détacher et la repousser. La repousser veut dire que dès lors que vous avez conscience que vous tomber dans la culpabilité, maintenant vous allez vous dire STOP !

 

La culpabilité  prend souvent racine dans une première «blessure» émotionnelle, généralement vécue dans l’enfance. Selon le schéma dit de « Résistance » cette blessure initiale se crée lorsqu’un enfant ressent, à un moment donné, qu’il n’a pas le droit d’exprimer ses besoins, ses émotions ou ses limites, de peur de décevoir, de déranger ou de ne pas être à la hauteur des attentes parentales ou sociales. Ce premier ressenti de «faute» ou d’insuffisance s’imprime alors comme une vérité intérieure: «Si je ne fais pas ce qu’on attend de moi, je suis en tort». Avec le temps, ce schéma se renforce et devient un filtre à travers lequel vous interprétez vos actions et vos relations: chaque fois que vous vous autorisez à être vous-même ou à faire un choix pour vous, la culpabilité surgit, comme un réflexe de protection contre la peur du rejet ou du jugement. Prendre conscience de l’origine de cette blessure, c’est déjà amorcer le processus de libération et ouvrir la voie à un fonctionnement plus apaisé et respectueux de vos besoins.

La boucle systémique de la culpabilité

  1. Attentes élevées et normes internes 

Vous vous fixez des attentes élevées, souvent issues de normes intériorisées (être performante, ne pas décevoir, bien faire, répondre aux besoins des autres avant les vôtres). Ces attentes ne sont pas toujours explicites, mais elles guident vos choix et vos comportements.

 

  1. Auto-surveillance et anticipation du jugement

Vous surveillez en permanence vos actions et vos pensées, en anticipant le regard ou le jugement d’autrui (entourage, coach, famille, entraîneur). Vous imaginez ce que l’on pourrait penser de vous si vous n’êtes pas « à la hauteur » ou si vous ne respectez pas ces normes.

 

  1. Auto-censure et inhibition de l’expression 

Par peur de décevoir ou de ne pas correspondre à l’image attendue, vous vous censurez : vous n’exprimez pas vos besoins, vos difficultés ou vos ressentis, surtout s’ils sont négatifs ou risquent de générer un conflit. Vous préférez vous taire ou vous adapter, même si cela va à l’encontre de vos besoins profonds.

 

  1. Accumulation de tension et de frustration

 Cette auto-censure génère une accumulation de tension, de frustration et de fatigue. Vous ressentez un malaise croissant, un sentiment d’être submergée, et une difficulté à vous réguler émotionnellement.

 

  1. Comportements automatiques et réactions disproportionnées 

Sous l’effet de la fatigue ou du stress, vous retombez dans des comportements automatiques (contrôle, retrait, mode « reptilien »), qui peuvent se traduire par de l’irritabilité, des réactions excessives ou, au contraire, un repli sur soi.

 

  1. Culpabilité et auto-jugement

Après coup, vous vous jugez sévèrement : vous culpabilisez de ne pas avoir bien fait, de ne pas avoir dit ce qu’il fallait, de ne pas avoir été à la hauteur, ou d’avoir blessé quelqu’un. Cette culpabilité vient renforcer l’idée que vous devez encore mieux faire la prochaine fois, ce qui relance la boucle.

 

  1. Renforcement du schéma initial La culpabilité renforce vos attentes initiales et votre besoin de contrôle, ce qui vous pousse à vous surveiller encore davantage, à vous censurer, et à éviter l’expression de vos besoins. Le cercle se referme et s’auto-entretient.

 

Synthèse de la boucle systémique

  • Attentes élevées  Auto-surveillance  Auto-censure  Tension/frustration  Comportements automatiques  Culpabilité  Renforcement des attentes  (retour au début)

 

Votre enjeu à partir d’aujourd’hui est de vous prendre en flagrant délit de plongée dans cette boucle afin de pouvoir lever le nez du guidon et vous dire « stop, ce n’est pas cela que je veux ». Et à la place, choisir de vous exprimer clairement.

 

Clé de sortie de la boucle

La sortie de cette boucle passe par l’autorisation à exprimer vos besoins et vos ressentis, sans jugement, ni anticipation de la déception d’autrui. Il s’agit de remplacer la logique du « bien faire pour ne pas culpabiliser » par celle du « m’autoriser à être et à dire, même imparfaitement ».

Cela implique d’accepter l’imperfection, de reconnaître vos besoins comme légitimes, et d’observer que l’expression authentique ne conduit pas nécessairement au rejet ou à la déception.

 

Tout ceci s'apprend en coaching et heureusement vous pouvez remplacer la culpabilité par la paix !

 

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